Dans le cadre de la préparation de l’édition du journal de guerre d'un officier du 29ème bataillon de chasseurs à pied (août-septembre 1914), un historien consigne ses méthodes, ses pistes, ses sources, pour rassembler le maximum d’informations sur cette unité d’élite. Mais au-delà de ce travail, ce blog a aussi pour but de partager tous les renseignements récoltés au cours de ces investigations. Cette somme d'informations constitue un hommage à tous ces centaines de soldats, souvent très jeunes, blessés, tués, prisonniers ou portés disparus dès les premiers mois de la Grande Guerre.

mercredi 18 mars 2015

Des nouvelles du chasseur Schweitzer ?




  Plusieurs années après la fin de la guerre, certains parents de soldats disparus n’ont pas rénoncé à connaître les circonstances exactes du décès de leurs fils avec, on le suppose, l’espérance d’apprendre où ils ont été inhumés. C’est le cas de la famille du chasseur Charles Schweitzer, tué en septembre 1914. Dans le numéro 19 de la revue Le Cor de chasse, du 1er octobre 1925 (page 14), elle fait paraître la petite annonce dont nous publions une reproduction.
Charles Schweitzer, employé, né à Paris (16ème) le 6 novembre 1891, est le fils d’un maréchal ferrant installé 18 rue de Lappe, à Paris (11ème) au moment de la Grande Guerre. Appelé à effectuer son service militaire au 29ème Bataillon de chasseurs à pied, à Saint-Mihiel, il arrive au corps le 10 octobre 1912 et s’y trouve toujours lors de la mobilisation. Soldat de seconde classe à la 4ème compagnie, il participe aux premiers combats du bataillon, notamment à Audun-le-Roman, le 22 août, et à la Vaux-Marie, du 7 au 10 septembre 1914. C’est au cours de cette dernière et sanglante bataille qu’il trouve la mort. Son nom est porté parmi les soixante-et-un disparus de sa compagnie recensés à l’issue de ces quatre jours de combats. Pertes considérables quand on sait que cette compagnie comptait, avant l’engagement, deux-cent-quinze caporaux et chasseurs. Sur sa fiche matriculaire on fait remonter son décès, avec un erreur de dix jours, au 20 septembre 1914. Nonobstant, le tribunal de la Seine rendra un jugement, le 30 mars 1917, retenant cette date erronée qui sera à son tour retranscrite à l’état-civil du 11ème arrondissement, le 4 mai suivant. En présence d’une telle confusion il n’est pas étonnant que ses proches aient cherché à en savoir plus. On a jamais retrouvé le corps du chasseur Charles Schweitzer. Une simple photographie jaunie et son signalement noté lors de son recensement (1,67m, cheveux blonds roux, yeux marrons) sont les seuls élèments qui restent pour en esquisser le portrait.

2 commentaires:

  1. bonjour
    je suis un descendant de Charles Schweitzer ,etant en train de faire des recherches ( ecrits ou photos) mais je ne trouve pas grand chose donc je me tourne vers vous pour savoir si vous avez plus de renseignements
    Merci d' avance

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour, désolé de répondre avec retard à votre demande que je découvre à l'instant. Je n'ai pas malheureusement pas d'autres informations à vous communiquer autres que celles qui figurent dans cet article. Vous pouvez nous joindre directement par mail : BCI.Paris@free.fr

      Supprimer